Marshall Rosenberg nous a quittés discrètement le 7 février dernier.

Anonyme pour beaucoup, il était une référence pour ceux qui s’intéressent à la communication, à la psychologie et aux relations humaines d’une façon générale.

Avec simplicité, il a élaboré l’un des processus de communication les plus universels et les plus pertinents, la CNV, Communication non violente.

Le regard de Marshall sur les relations humaines était simple, mais non simpliste.

Il abordait les relations dans leur complexité, mais n’était pas compliqué.

Selon lui, si nous sommes si souvent en conflit les uns avec les autres, c’est parce que nous sommes déjà en conflit avec nous-mêmes ; et nous sommes en conflit avec nous-mêmes lorsque nous n’avons pas pris soin d’identifier nos besoins. Dans cette blessure inconsciente, nous agissons alors comme un chacal qui communique en attaquant. Nous utilisons le reproche, la critique ou la plainte pour arriver à nos fins. Nous n’écoutons plus l’autre et notre communication devient violente.

Si le chacal attaque, la girafe, elle, dispose d’un long cou pour mieux écouter et comprendre son interlocuteur. Elle est lente, patiente, et de plus, elle dispose d’un grand cœur.

La girafe et le chacal

Dans la symbolique de Marshall Rosenberg, la girafe prend le soin de rester dans le lien. Elle ne se laisse pas embarquer par les vagues émotionnelles. Elle écoute son ressenti, elle distingue ses émotions ; elle identifie ses besoins et formule des demandes. Elle prend également soin d’aider son partenaire à y voir clair. Car, pour la girafe, une négociation réussie est une négociation où chacun est satisfait.

Par sa simplicité, la Communication non violente est de ce fait un outil précieux dans le monde de l’entreprise. Certains managers l’utilisent avec succès. La CNV est précieuse pour les couples qui se déchirent parce qu’ils ne savent pas maintenir le lien. Quant aux écoles, c’est probablement dans cet espace où elle serait le plus utile. Car, en nous intéressant un peu plus à ce qui nous anime à l’intérieur, en apprenant la géographie de nos relations, en comprenant l’histoire de notre vie, nous nous apaiserions et pourrions alors nous ouvrir au monde.

Marshall a laissé quelques livres qui sont des trésors !

Je vous recommande :

 Les Mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs

Élever nos enfants avec bienveillance

Nous arriverons à nous entendre

Dénouer les conflits avec la Communication non violente

Être pleinement soi, aimer vraiment l’autre

Puisse son œuvre perdurer au-delà de lui…