Pour vivre en étant alignés à nos valeurs, nous avons besoin d’écouter notre cœur, notre présence profonde, nous avons besoin d’écouter la part la plus sage de notre esprit afin de connecter notre propre opinion et poser les actes qui correspondent réellement à nos valeurs.
Sans cette nécessaire prise de recul, nous nous condamnons à n’être qu’en réaction émotionnelle. Sous l’emprise de nos émotions, nous agissons guidés tantôt par la peur, tantôt par la colère, tantôt par le désir compulsif. C’est alors l’esprit de revanche, le désir égotique qui guide nos pas. Nous sommes choqués et voulons réagir immédiatement. Ces réactions émotionnelles que les Tibétains connaissent bien comme étant les poisons de l’esprit.
Pour le psychiatre Christophe André : « Nous sommes en train de perdre notre intériorité. Nous vivons dans un monde qui nous sollicite, qui externalise notre attention. Dès que nous avons un petit moment où nous pourrions nous poser, réfléchir, laisser décanter en nous ce que nous venons de vivre, nous nous jetons sur nos écrans. Nous sommes aspirés par des publicités, des infos, des sollicitations et nous perdons ce rapport avec nous-mêmes. C’est très grave pour les adultes et plus encore pour les enfants. »
Aujourd’hui, nous recevons quantité d’informations, mais encore faut-il que le terrain soit propice à la réceptivité et à l’écoute de ces informations. Nous avons besoin de ce terrain vierge, de cet espace vide à partir duquel la créativité peut s’exprimer. Ce qui nous fait grandir n’est pas ce que nous absorbons, mais ce que nous digérons. C’est pourquoi nous avons besoin de ces temps de silence, d’introspection, de solitude, de méditation.
Aujourd’hui, nous avons accès, notamment via les nouveaux médias et les réseaux sociaux, à quantité d’informations qui nous concernent plus ou moins. Tout au long de la journée, ces informations provoquent chez chacun de nous un grand nombre d’émotions.
La presse a compris depuis longtemps que l’émotion qui nous tient le plus en éveil est la peur. La meilleure façon de tenir éveillé un audimat avec un programme peu nourri est d’entretenir cette émotion primaire. Un homme qui a peur est collé à son poste. Il réagit vite et compulsivement. Un homme qui n’a pas peur n’est pas un consommateur actif et dépendant.
L’essentiel de nos actions, de nos choix, de nos investissements est guidé par deux émotions fondamentales : la peur et l’amour. Plus la peur est ancrée, plus l’amour disparaît ; plus l’amour se développe et moins nous avons peur – peur de l’autre, peur de la différence, peur de disparaître. Lorsque notre cœur est ouvert, nous sommes guidés par un sentiment plus profond et plus positif. C’est ce sentiment d’amour qui guide nos choix et nous accompagne à accomplir des actes vertueux.
La méditation nous amène à identifier les processus mentaux qui s’établissent dans notre cerveau et qui génèrent la peur. La méditation nous aide à identifier les processus neuronaux, les chemins habituels que prend notre mental face à une situation. La méditation éclaire le fait que face à une situation nouvelle, notre a priori conditionne notre posture. Notre posture conditionne notre attitude, notre attitude conditionne notre résultat, et notre résultat renforce notre a priori. C’est en méditant que nous transformons ce cercle du samsara et transformons nos habitudes.
En transformant notre esprit, en l’orientant vers le cœur, en ouvrant notre conscience et en développant des pensées altruistes, des pensées bienveillantes, nous générons un flux énergétique propice à poser des actes responsables. Nous reprenons alors le pouvoir sur notre esprit et réalisons qu’il n’est plus question de chercher à changer le monde. Qu’il suffit de se changer naturellement, car nous sommes le monde.
Méditer, c’est choisir
Bonsoir, je suis un peu perdue. Je suis végétarienne depuis quinze ans et je me retrouve être la seule dans la famille de mon mari a avoir ces valeurs, Tout le monde est « viandard » et on ne comprend toujours pas pourquoi je ne le suis pas. Je me sens isolée, mise à l’écart et je suis un peu l’empêcheuse de tourner en rond… Là je viens de mettre un peu les pieds dans le plat parce que je n’en peu plus qu’on me propose des restos type « Buffalo grill » pour les repas de famille. Et tout le monde me dit qu’ils comprennent que je ne vienne pas… Du coup mon mari va au resto avec sa famille mais tout seul et je suis triste. Je ne veux pas lui demander de couper les liens avec sa famille mais en même temps je veux me respecter… Je me demande s’il est nécessaire de s’oublier par amour pour mon mari… Et je sais bien que je finirai par le détester si je fais ça… Je suis un peu dans une impasse… Merci de m’éclairer si vous avez une astuce… Belle et douce soirée à vous.
Méditer, c’est choisir
Bonjour Audrey,
Si vous êtes juste avec vous même et à l’écoute de vos besoins, alors, vous en tirerez un grand bénéfice. Il ne s’agit pas à mes yeux d’empêcher ceux qui le souhaitent de manger de la viande. En revanche, vous pouvez vous respecter dans vos choix végétariens, et si nécessaire de leur faire connaître des restaurants végétariens, juste pour adoucir la relation, il y en a de très bons !!
Confiance !
Arnaud
Méditer, c’est choisir
Bonjour,
Tout d’abord mes meilleurs vœux pour cette année 2017. Je vous remercie pour cet article qui me parle et me ramène a ma propre expérience. J’ai commencé la méditation quelques mois après le décès de mon compagnon mort d’un cancer en 2014, cela m’a été d’une grande aide pour affronter le deuil. Nous avons besoin d’amour et de positivité et il est vrai que l’on nous assaille de nouvelles négatives et parfois superflues. Nous avons aussi le choix de nous poser un moment, de nous recentrer et de faire la part des choses et c’est en cela que la méditation, ce retour sur soi est magique. Dans ma vie quotidienne, cela me permet de prendre du recul, de savoir ce qui est juste et bon pour moi dans ma vie de femme et de mère. Je me respecte bien plus qu’auparavant dans ma vie et je suis bien plus en phase avec mes valeurs. Donc bravo et encore merci pour tout 🙂 ! Je vous souhaite une belle journée. Carine
Méditer, c’est choisir
Bonjour Arnaud,
Très beau texte. je l’ai traduit en espagnol pour le partager avec mes amis ibériques car ça reflète si bien mes pensées actuelles… je n’aurais pas pu mieux les exprimer.
Ça fait du bien 😀
Merci
Sophie
Bonjour Arnaud Ce dimanche ,j’avais besoin de trouver un texte qui traitait de la peur et je suis heureuse d’avoir »recontré »votre texte qui me fait réfléchir ,tout en étant pas évident. Comme tous,j’ai une envie de prendre l’air un court intant au bord de la mer surtout le matin . Mais étant astmatique ,tout mon entourage ,sans compter les médias et autres m’en disuadent en raison de la pandémie . J’en suis consciente mais me retrouver à marcher dans l’eau et rencontrer uniquement les pècheurs à pied que j’aide me procure un tel bien . Si bien que je ne sais plus quoi faire ,une certaine peur m’ayant envahie . Comment voir clair en moi ? Suivre mon instinct en écartant le reste ? Merçi de me donner votre point de vue si vous le pouvez . Un grand merçi d’avance et bonne journée Anne