J’ai longtemps été réfractaire aux réseaux sociaux et à la toile d’une façon générale. Trop de mails que je n’ai pas le temps de lire. De textos, de messages sur MSN, Skype et ailleurs. Je suis un homme de communication. J’aime rencontrer mes lecteurs, j’aime les échanges en direct, le langage corporel, les regards francs, le vivant de la relation. J’aime prendre le temps de rencontrer chacun, d’écouter ce qui n’est pas dit, de lire entre les lignes, entre les signes, entre les sourires. J’aime aussi rester en silence et écouter l’espace d’où vont naître les prochains mots qui rapprochent.

Pendant des années, j’ai traversé la France dans toutes les directions pour donner des conférences, des stages, des ateliers. À chaque événement, c’était des rencontres extraordinaires, des liens souvent improbables, des synchronicités. C’était des sourires échangés, des hommes et des femmes qui me confient leur histoire comme je leur raconte la mienne, avec authenticité et humanité. Ces événements ont toujours accompagné mon quotidien et m’ont motivé à me déplacer.

Dans le même temps, pour un auteur, les tournées, c’est aussi des heures et des jours de transport, des décalages horaires, des nuits d’hôtel à n’en plus finir.

C’est ainsi que, progressivement, alors que j’y étais réfractaire, je me suis intéressé aux conférences en ligne, aux webinaires, aux MOOC. J’ai animé une page sur Facebook, Twitter, LinkedIn. Les amitiés virtuelles se sont multipliées. Les réseaux sociaux me sont devenus progressivement plus familiers.

Il y a quelques mois, j’ai donné une conférence spontanée en ligne. J’ai été surpris d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes connectées en même temps, depuis la France, le Québec, la Guadeloupe, la Suisse… Une telle synergie n’aurait été possible sans une grande organisation autrement que sur la toile. La conférence était joyeuse, improbable ! Progressivement, j’ai pris goût à cette communication sur Internet. Elle ne remplace ni les conférences pour lesquelles je me déplace toujours volontiers ni les stages que j’anime en forêt, dans le désert et ailleurs, qui sont de grands moments de partage et de transformation sur le terrain. Mais la toile offre une communication interactive, spontanée et joyeuse. Elle permet d’échanger avec des hommes et des femmes aux quatre coins du monde, elle permet de lancer des initiatives spontanées, de relayer, d’alerter, d’informer autrement. Je rejoins et alimente sur Internet une communauté d’hommes et de femmes qui veulent créer un monde meilleur et le font savoir.

Cette année, j’ai développé de nouveaux moyens de communication. Une formation en ligne sur la prise de parole en public qui permet à ceux qui le souhaitent de recevoir mes enseignements tout en restant chez eux. Des conférences en direct sur Facebook, pour donner de mes nouvelles, parler de mes projets, de mes rencontres, de mes humeurs. D’autres événements en ligne sont en préparation. Mon équipe et moi-même tenons à jour ce site pour le rendre attrayant, réactif, vivant.

Quel que soit le média utilisé, je vérifie toujours mon intention avant de communiquer. Renforcer la qualité du lien, transmettre un message simple et accessible, être authentique, parler vrai.

Si l’essentiel est invisible avec les yeux et si on ne voit bien qu’avec le cœur, pour citer Saint-Exupéry, je crois que, quel que soit le support, dès lors que nous souhaitons le transmettre avec authenticité, le message circule. Il circule à travers les regards, à travers les mots, à travers les posts, à travers la toile. Il circule comme il ne cesse de le faire, de cœur à cœur, et d’âme à âme.

C’est cette communication que je relaie et continuerai à relayer de mon mieux.

Je vous souhaite une belle rentrée.