Mes amis,

Comme chacun d’entre vous, je me suis senti ce week-end abasourdi et effondré.
Comme si ce monde meilleur que nous réalisons ensemble avec ferveur s’effondrait… Comme si toutes les graines d’espoir que nous sommes de plus en plus nombreux à semer avaient été piétinées en une nuit…
Je cherche les mots qui peuvent apaiser.
Peu me viennent…
Et pourtant, au-delà des larmes, mon cœur est ouvert et la confiance est là, inébranlable – renforcée, même. Au milieu du chaos parisien, je perçois déjà ici et là quelques germes d’amour qui ne demandent qu’un peu d’attention pour fleurir… J’adresse mon réconfort sincère à ceux qui en ont besoin et ma douceur à tous ceux qui ont eu peur.
Ce qui soigne la peur, ce n’est ni la haine ni la colère, mais l’amour…
Pour les chamans, nous sommes tous reliés les uns les autres sur des plans subtils.

Aussi, ce qu’on inflige à l’autre ou à la nature, on se l’inflige à soi ;
et lorsqu’on révèle notre propre lumière, on éclaire le monde

La plus belle façon de soigner le monde est d’incarner l’amour concrètement dans notre posture, dans nos paroles et dans nos actes.
De nous aligner à partir de notre cœur pour être congruent dans notre posture.
Au-delà de mon chagrin, je me sens plus déterminé que jamais à œuvrer en ce sens…
Je vous adresse mes paroles de réconfort ; je m’unis ce jour particulièrement à tous ceux qui œuvrent, quels que soient leurs outils, leur culture, leur vibration, pour nous réunir là où nous nous croyons séparés…
Je m’appuie sur les paroles de l’abbé Pierre que je partage avec vous :

« Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »

(Abbé Pierre)

Puissions-nous, ensemble, ouvrir nos bras !