Pour les chamans, nous ne sommes pas séparés de la planète sur laquelle nous vivons. La terre est vivante, elle est sensible. Elle nous accueille et nous offre naturellement tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Ses fruits, ses légumes, ses céréales. Elle nous offre sa chaleur, sa fraîcheur, ses cycles naturels, ses mers et ses rivières. L’équilibre du jour et de la nuit.
Lorsque nous méditons sur la terre, nous réalisons qu’elle est constituée des cinq éléments.
L’élément terre : les montagnes, les plaines, les forêts, les rochers.
L’élément eau : la pluie, les océans, les rivières, les mers et les cours d’eau qui permettent de drainer la terre, de l’arroser, de la nourrir.
L’élément feu : les volcans, la chaleur du soleil au zénith, la fraîcheur de l’aube ; la terre a besoin de vivre à une température équilibrée.
L’élément air : les vents, les alizés ; le juste équilibre des vents est nécessaire pour rafraîchir l’atmosphère, pour la pollinisation et la régulation de la température.
L’élément espace : l’espace vital qui permet à chacun de circuler et de cohabiter.
Lorsque l’un de ces éléments est en déséquilibre, la planète entière est malade ; c’est ce qui arrive au moment des cataclysmes, des tornades, des incendies, des canicules ou des sécheresses, qui sont autant de symptômes de déséquilibre de l’un des éléments.
Ces cinq éléments se retrouvent également dans le corps humain.
L’élément terre : qui correspond à nos os, nos muscles, nos chairs.
L’élément feu : la température de notre corps ; certains d’entre nous ont toujours chaud quand d’autres n’arrivent jamais à se réchauffer.
L’élément eau : le sang, la lymphe, les liquides corporels ; l’eau dans le corps permet à nos émotions de circuler.
L’élément vent : la respiration, le souffle.
L’élément espace : l’espace entre les organes, l’espace entre nous et les autres.
La médecine chinoise nous apprend que le déséquilibre d’un élément entraîne le dysfonctionnement de tout le corps ; car tous les organes sont intimement liés les uns aux autres.
Trop de feu génère de l’excitation, de la fièvre ; trop d’eau, du surpoids, etc.
Ainsi, se maintenir en bonne santé, c’est maintenir l’équilibre des cinq éléments en soignant son alimentation, en faisant des mouvements, en régulant sa respiration, etc. De même, maintenir la terre en bonne santé, c’est reconnaître sa sensibilité et son besoin d’équilibre, c’est lui permettre de s’autoréguler.
Aujourd’hui, l’homme et la terre sont malades. Nous nous empoisonnons par des médicaments et des antibiotiques de plus en plus puissants qui finissent dans la terre.
Nous gavons la terre de produits phytosanitaires, d’insecticides et pesticides qui finissent dans nos assiettes.
Rien qu’en France, nous tuons chaque année plus d’un milliard d’animaux dans des conditions épouvantables pour notre seule consommation. L’espérance de vie des mammifères terrestres est diminuée par cent par la présence de l’homme… Comme nous appartenons à un même écosystème, c’est notre propre santé que nous affectons ainsi.
Qu’il s’agisse de soigner la terre ou de nous soigner, nous pouvons faire le choix d’une agriculture intensive et d’une médecine chimique, ou d’une agriculture raisonnée et d’une médecine alternative.
Soigner la terre, c’est s’orienter vers le bio, la permaculture, l’agriculture raisonnée… Se soigner, c’est manger sainement, s’orienter vers une nourriture partiellement ou totalement végétarienne. Ainsi, nous faisons du bien à notre corps et nous guérissons la terre.
Méditer sur la terre, c’est méditer sur la nature humaine. Pour paraphraser Pierre Rabhi, il est temps de s’interroger pour savoir quelle planète nous souhaitons laisser à nos enfants et quels enfants nous souhaitons laisser sur cette planète.
Les 24 heures de méditation pour la terre se produisent partout dans le monde à l’initiative de nombreuses associations et mouvements spontanés en préparation de la COP 21. Lors de ces 24 heures, de nombreuses personnalités investies dans la volonté d’un changement global interviendront pour témoigner, conduire des méditations, inspirer…
